Pourquoi des codes atlas ?
L’un des objectifs de Faune-Champagne-Ardenne est de recenser les oiseaux nicheurs dans la région, et de contribuer à l'atlas des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. De nombreuses espèces sont en progression, d’autres en régression, certaines en voie de disparition de la région, voire au-delà. Faune-Champagne-Ardenne est aussi le moyen de connaître les dynamiques de populations de l’avifaune nicheuse depuis les derniers recensements, de mieux comprendre les facteurs d’évolution et d’intervenir pour que des mesures appropriées en vue de maintenir la biodiversité puissent être appliquées.
>>> D’où l’importance d’utiliser les codes atlas, et surtout de les utiliser en connaissance de cause.
Nicheurs possibles, probables et certains : trois statuts de reproduction à maîtriser
Avant de rentrer dans la signification précise de chaque code, il est indispensable de maîtriser les 3 grands types de situation auxquels ils font référence. Les espèces recensées peuvent être courantes et il est intéressant de savoir pour ces dernières comment les répartitions évoluent, mais elles peuvent être rares ou mal connues, auquel cas il faut tenter de collecter le maximum d’information au moment de l’observation pour être certain de leur statut :
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Nicheurs possibles (codes 2 et 3) : cela concerne les espèces détectées pour la première fois par l’observateur sur un site, sans aucun indice précis de nidification. Les codes nicheurs possibles s’utilisent souvent en début de période, mais également en cas d’absence de comportements ni indices de reproduction à tout moment de l’année (durant la saison de repro de l'espèce). Précisons que l’habitat dans lequel l’observation a été réalisée doit être favorable à la reproduction. Il faut oublier les Laridés, Ardéidés, martinets, etc... en vol au-dessus d'une culture par ex.
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Nicheurs probables : (codes 4 à 10). Lors de l’observation, des indices de cantonnement et/ou de préparation d’une reproduction peuvent être relevés, mais sans qu’il s’agisse d’indices de reproduction proprement dite. Ces codes s’utilisent en général en début de période de reproduction (formation des couples, parades, construction de nid…).
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Nicheurs certains : Les observations permettent d’affirmer sans aucune ambiguïté une nidification en cours (adultes couvant, nourrissage, jeunes à l’envol…).
NB : Cas particuliers :
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Absence de code : A utiliser pour les migrateurs ou en cas de doute sur le statut reproducteur de l’espèce.
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Code 5 : à utiliser lorsque des comportements permettent d’affirmer qu’un oiseau prépare une nidification (défense de territoire répétée, présence permanente sur un site).
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Codes 30, 40, 50 : à n'utiliser pour les données historiques pour lesquelles l'indice précis n'a pas été noté. A éviter pour les nouvelles obs !
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Chez les hérons et aigrettes, mouettes et goélands, grands rapaces et autres espèces à grand rayon d'action, il ne faut mettre un code atlas que si des éléments tangibles vous font penser que l'espèce est susceptible de nicher. Autrement dit, la simple observation d'une mouette ou d'un héron ne doit pas conduire à mettre un code atlas.
En conclusion : il va de soi que pour connaître et défendre l’avifaune nicheuse, un maximum de données de reproduction les plus précises possibles doit être recueilli au moment de l’observation et qu’elles soient ensuite transmises sur Faune-Champagne-Ardenne par l’utilisation des codes appropriés. Cela fait, on peut faire appel dans de nombreux cas à des connaissances sur les comportements précis des espèces.
Il faut cependant être prudent en attribuant un code atlas. Il faut prendre en compte le comportement de l’oiseau, la date d’observation, le lieu (géographique) ainsi que l’habitat.
En cas de doute, n’hésitez pas à vous documenter ou à vous renseigner, cela permettra d’éviter toute interprétation erronée par la suite. Le premier réflexe est de consulter l’atlas en ligne en cliquant sur l'onglet "atlas des oiseaux nicheurs" dans la colonne de gauche du site.